Le monde de l’entreprise change à grande allure. Cette période de crise va accélérer ce changement. Les clients, les collaborateurs, les partenaires, les parties prenantes, les actionnaires vont exiger plus d’authenticité, de vérité, de communication sincère et d’entraide.
Pourquoi ? Parce que cette période nous montre notre haut niveau de vulnérabilité collective. La réussite n’est pas liée uniquement à la prospérité financière. Elle est, plus que jamais, liée à l’atteinte d’objectifs qui puissent garantir un futur à l’humanité, à l’équilibre des forces, à la co-responsabilité, au refus de la domination, au partage des victoires.
Le leader de demain va devoir conduire cette transformation. Quels sont ces défis ?
Passer de la performance à la résilience en sortant de sa zone de confort,
Ne plus compter seulement sur les ressources matérielles pour conduire les combats,
Ne plus rechercher exclusivement les percées technologiques,
Ne plus privilégier uniquement le court terme,
Faire en sorte que toutes ses décisions soient basées sur « le plus grand bien pour le plus grand nombre »,
Se concentrer sur le développement des ressources « immatérielles » telles que la communication, la qualité des relations humaines, la confiance collective, les valeurs, les aptitudes individuelles et collectives, l’éthique, la créativité.
Une façon de décrire ces ressources est de contrôler que toutes sont des composantes de l’intelligence collective. L’intelligence collective est un capital à fort impact sur l’humanité. Elle est gratuite, illimitée, elle est le principal atout des grands leaders, et consiste à avoir une vision qui oblige à développer l’intelligence des collaborateurs, équipes, entreprises et institutions.
Quelles sont les principales catégories d’intelligence dont le leader prend la responsabilité quand il accepte de diriger des équipes ?
L’intelligence relationnelle
C’est l’aptitude individuelle et des équipes à développer, conserver une qualité relationnelle en toutes circonstances. Les ingrédients principaux sont : la communication, la confiance, le respect des autres, l’entraide, la capacité à éviter et à résoudre les conflits, la « grandeur » relationnelle en toutes circonstances.
L’intelligence émotionnelle
Les équipes ont besoin de fonctionner dans un contexte émotionnel positif. Elles ne réussissent pas durablement dans une culture où existent la peur, le ressentiment, l’appréhension, la violence verbale, l’anxiété, l’isolement. Au contraire, les équipes championnes ont su créer un contexte où l’on peut faire des erreurs, partager ses émotions positives, vivre sa passion, célébrer les victoires. C’est le moteur principal des équipes et des groupes. C’est ce qui entraîne un haut niveau de fierté d’appartenance.
L’intelligence opérationnelle
C’est la capacité à résoudre les problèmes en équipe, projeter de nouvelles solutions, atteindre l’excellence technique. La « bêtise collective » est souvent un grand frein, elle ralentit l’action, des responsabilités empêchent l’autonomie opérationnelle. Elle est et sera de plus en plus la source de l’intelligence artificielle.
Ce sera la garantie que l’humanité va profiter, bénéficier de cette nouvelle forme d’intelligence.
L’intelligence responsable
En équipe, en groupe, entre équipes, cette intelligence va garantir la création d’un futur positif pour l’humanité : faire en sorte que chaque décision soit prise en tenant compte de notre environnement et de sa protection, de la responsabilité sociale et sociétale.
Les nouveaux leaders auront ses qualités humaines, la vision, l’empathie pour l’humanité, et pour leurs équipes. Ils auront créé des cultures où l’intelligence collective peut se développer. Ils concentrent leurs actions sur la croissance des ressources immatérielles et non sur le développement des ressources matérielles. Une nouvelle forme de charisme digne des grands leaders leur sera nécessaire. L’intelligence collective a de beaux jours devant elle.
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